Charlie et Le Verbe Poaimer Bonhomme-livre et poèmes
SALUTATION A CHARLIE
Logo bonhomme-livre du Verbe Poaimer
par feu François Dyrek,
symbole poétique de création littéraire et de liberté d’expression
Le Verbe Poaimer en tant qu’association de création poétique manifeste son soutien aux journalistes et aux artistes de caricatures, après le drame arrivé aux rédacteurs de « Charlie Hebdo ».
La solidarité est ici exprimée par deux de nos poètes phares du Congo RDC, qui, dans leur région, sont fortement éprouvés par des actions terroristes.
Nous plaçons ensuite deux poèmes de Bernard Chasse qui dans tous nos recueils procède au rappel de nos valeurs essentielles. Nous diffusons des poèmes de Bernard comme le font aussi les associations « Vincent-Philippe » et « Les Amis de Bernard Chasse ».
Et nous poursuivons par 4 paragraphes « Es-tu Charlie je suis Charlie et nous le sommes… » Nous avons intégré d’autres témoignages ou prises de positions solidaires en vers ou en prose de beaucoup de nos poètes, que vous verrez inspirés par ces moments graves, Virginie, Hervé, Jean-Pierre, Stéphane, Jean, Anne-Marie, Eric, Alain, Virginie et… Charly avec d’autres poèmes.
Un numéro spécial de notre revue « Jeux d’Epreuves » rassemblant ces textes devrait voir le jour prochainement.
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Chers Amis, bonjour ! Ce qui vient de se passer à Paris (Charlie Hebdo
- si j'ai bien écrit), c'est comme ce qui est en train de se vivre ici
chez nous, bien que dans des contextes différents : la violence semble
primer sur la non violence... Pour quelle finalité ?
Et nous poètes, que devons-nous faire ? Faire couler des "larmes qui
panseront les blessures des victimes" ? Fol espoir mais dur labeur !
Courage, chers amis français !
Cordialement, Oswald KITAMBALA, Poète-RD Congo
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Charlie, c'est ton nom,
Hebdo secoué par douze détonations
Aussi meurtrières que folles
Resterons-nous ainsi
Les années, les siècles
Ici, sur la Terre, à nous tuer ?
En quoi sommes-nous raisonnables ?
Charly MATHEKIS Poète du Congo
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Un poème sur la paix in Les Rondeaux de la Paix
Un rêve pour la paix
à la suite d’amorces de Martin Luther King et de Verlaine…
Je fais un rêve singulier chaque nuit
qui n’est jamais tout à fait le même
mais s’inscrit à mon front blême
comme une vérité
L’Étoile me touche au front,
l’Épée me touche au cœur
et l’Étoile et l’Épée me disent Paix et Liberté :
des socs de charrue, et les fusils brisés
Je fais un rêve singulier :
pour tous les Peuples d’Afrique,
d’Alger au Cap de Bonne-Espérance
la Paix et la Prospérité
Je fais un rêve étoilé :
à Bagdad, à Mossoul, à Karbala, à Qom
pour les Chiites, les Sunnites, les Kurdes, les Chrétiens
la paix trouvée et retrouvée,
l’Unité en la Diversité
Je fais un rêve
où les deux Peuples fiers le Peuple Israélien et le Peuple Palestinien
sont devenus deux Peuples frères
Je fais un rêve
dans lequel je vois à Hiéroushalaïm Al Qods Al Charif
les enfants juifs, les enfants chrétiens, les enfants musulmans,
tous les enfants du monde se tenir par la main et danser
Je fais un rêve dans lequel
les moines bouddhistes du Tibet, de Birmanie,
de Thaïlande font l’unique prière
de paix et liberté, et chantent
Je fais un rêve où les jeunes d’Afghanistan
de Kaboul et Kandahar dans la paix retrouvée
dans leur pays libéré retrouvent la joie
de vivre, la joie d’aimer
Je fais un rêve dans lequel
tout est amour, paix et liberté
Bernard CHASSE à L’Haÿ-les-Roses le 10 juin 2010.
Le Verbe Poaimer 2011 collection « Poèmes de 7 lieux »
*
In Acrostiches de la Liberté, Le Verbe Poaimer 2010
La blessure, la liberté
En l’ire bleue des colombes
poète je vais
et fais frissonner l’onde
à mon ombre trouvée et retrouvée
Lors je puis rêver
sur la barque, écartelé
et je m’en vais tout étoilé de toi
qui es ma blessure, la liberté
Bernard CHASSE
À L’Haÿ-les-Roses, le 13 mai 2009.
*
Es-tu Charlie ? je suis Charlie et nous le sommes
a) C’est toi Charlie, c’est toi Charlie aussi, mais dis donc, tout le monde s’appelle Charlie aujourd’hui, allez ça me reprend je fais des rimes en i, on défend tous la liberté d’expression tutti, et moi qui mets avant ma signature cordi et poeti, voilà qu’aujourd’hui j’ajoute deux mots cordi et poeti et charlie, et je me souviens que quand j’étais petit, ma mère m’envoyait chercher Charlie, le journal l’hebdo si satiri et j’avais honte avec ces images osées d’être en sortie, maintenant je suis fier d’avoir franchi le cap de la honte pour la liberty, liberty de l’esprit à tous les sens de l’esprit, pour l’audace, la provocation, le panache, le verbe transgressi, le dessin qui rappelle l’exigence de tolérance, de laïcité, d’esprit criti, ça continue avec mes rimes en i, allez je les appelle infinies, je continue à l’indéfini, ad libiti, et je voudrais avec toi et toi et tanti que la planète reprenne la rime à Charlie, ce prénom qui est un diminuti, attachant comme beaucoup de diminuti en allongati syllabi, ce prénom qui enfle et qui devient le nom de la liberté chérie.
b) J’appelle Charlie Hebdo l’irrévérence à la française, une tradition de notre pays qui étonne le monde découvrant nombre de caricatures de nos compères et drôles et éclatant toutes les frontières de la bienséance et du convenu. Dès le jour de la mort de douze de l’équipe, l’un déclara que c’était Voltaire et Coluche qu’on assassinait. C’est aussi Rabelais et Desproges, Daumier et Diderot, La Fontaine et l’Encyclopédie, les farces et les soties. C’est l’expression du sens critique, de la moquerie, de la dénonciation de la bêtise et du suivisme, qui pourfend tous les moutons de Panurge et tous les ânes qui ont la peur au ventre et tous les loups arrogants et tueurs. C’est qui essuie le risque de la censure et de la bastille, des lettres de cachet ou de dénonciation mais la Bastille est devenue notre symbole révolutionnaire et républicain, Marianne est notre prénom de femme, Charlie à devenir notre prénom de gars et comme la France avance un ferment universel, Charlie est le prénom de tous ceux qui demeurent attachés à la seule chose, hors l’amour, à laquelle on peut accorder son attache et attachement : la liberté.
c) Il veut bien s’appeler Charlie, parce qu’il faut montrer qu’on est solidaires et que la barbarie doit pas passer, mais il dit ce qu’il a toujours dit, qu’il y a des limites qu’il faut pas dépasser, il faut pas outrager, insulter la spiritualité, il faut pas s’étonner quand en face il y a des gars surarmés et fanatiques, faut pas leur donner du grain à moudre, du grain à poudre, du grain à foudre, on n’est plus dans le village gaulois, on est sur une planète mondialisée, avec des représentants de tous les pays, de toutes les religions, de toutes les sensibilités et quand on choque avec une caricature qui agresse telle sensibilité faut pas s’étonner du contrechoc, et pourquoi ces gens-là qui avaient été déjà plastiqués pour leurs locaux, ils faisaient pas leurs réunions secrètes, dans des caves, en-dehors des horaires habituels et par petits groupes, mais ils étaient en guerre, ils en avaient pas conscience ou quoi, ils auraient dû agir comme des résistants, oui il vous le dit de la résistance, la résistance du 3e millénaire, dans l’ombre pour leurs réunions de rédaction et dans la lumière que pour leurs images, leurs écrits qu’ils auraient dû seuls exposer au lieu d’exposer leurs corps aussi comme des cibles vivantes, fragiles, à couleurs non criardes.
d) Non Monsieur, ils n’auraient pas dû changer leurs habitudes, leur résistance c’était de continuer à vivre normalement, de porter l’étendard de la liberté d’expression et de l’idéal démocratique. Or toute démocratie est chose fragile, toute démocratie c’est avancer le visage libre, nu, exposé. Ce qui est la chance de se révéler tel que l’on est, de rencontrer l’autre, de s’en faire aimer et respecter et risque de se faire agresser par l’autre, qui peut profiter de cette exposition élémentaire, quotidienne, métaphysique pour l’attenter. Les douze sont les apôtres de l’affirmation de rester soi-même, de vivre pour porter l’idéal d’un vivre ensemble où l’on peut dire ce que l’on pense en tentant le pari de l’ouverture aux autres et si parfois cette ouverture ne heurte qu’une volonté de fermer, de nuire, d’annihiler, c’est un risque assumé. Car si l’on se terre, si l’on se barricade, si l’on fait attention en permanence dans ses actions, ses déplacements, ses propos, c’est soi-même qui enterre la vie démocratique et met la liberté complète sous le boisseau d’une hyper-sécurité qui laisse si peu à respirer et à vivre (J’en parle à l’interlocuteur qui a pris la place de l’autre interlocuteur dans ce même café : il me dit que les porte-bannière ont le devoir de se protéger).
Laurent DESVOUX
Texte a w119 écrit dans un café de la banlieue de Paris le jeudi 8 janvier 2015. Texte b w120, c w121 et d w122 dans un autre café banlieus’art le 10. Titre venu le 8.
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Bonne lecture, bonne écriture, bonnes lectures, bonnes écritures…
Cordi poeti et Charlie
Laurent DDD51
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Et depuis l’appel nous avons reçu de plusieurs poètes :
Les crayons immortalisés
(En acrostiche Charlie Hebdo Vivra)
Caricaturistes, penseurs, ils tenaient leur crayon
Hilares ils étaient en trouvant le bon mot
Assis à leur bureau, ils tenaient leur crayon.
Réunie pour la rédaction, l’équipe est bientôt
Lâchement assassinée, ils tenaient leur crayon.
Idéalistes, imaginatifs, le talent était leur lot.
Ensemble, tous sont morts, ils tenaient leur crayon.
Hélas, ils sont dix-sept à avoir été massacrés,
Entraînant le soutien national et international, inégalé.
Barbares, les crayons sans cesse vont vous caricaturer
Dessins, textes, avec humour et rires vont vous épingler
Obtus que vous êtes, sans esprit, aveugles et « cons ».
Vide laissé, bientôt d’autres crayons vont se révéler.
Ignoble tuerie, vos crayons ont été votre combativité.
Vibrant hommage rendu, vous ne serez pas oubliés.
Républicains, vive la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la laïcité,
Alors je suis Charlie, libre, et je tiens mon crayon avec fierté.
Hervé DONJON
Reçu le 11 janvier.
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Le grand Duduche gît par terre
Car deux grands connards l'ont buté.
Raté : leur imbécillité
Ne pourra pas nous faire taire.
Ils l'ont tué pour un crayon
Croquant avec impertinence
Leur fanatisme à l'odeur rance.
Nous n'admettrons pas de bâillon.
Nous tenons à la République.
Tous Unis nous serons plus forts
Que ces pauvres crétins merdiques.
J'ai compris ces gens de tous bords
Qui scandaient ce slogan unique :
"Je suis Charlie" : il n'est pas mort.
Jean FAURE
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DDD – Je suis Charlie
Ce onze janvier 2015, c'est par milliers
Que tous les Charlie, pour Toi se sont levés,
Pour condamner d'ignobles actes perpétrés,
Et t'offrir toute notre Solidarité :
La Liberté ne sera pas assassinée.
Faut-il qu'ils aient fait un tel bond en arrière,
Pour vouloir imposer au pays de Voltaire,
Leurs lois si contraires à nos Révolutionnaires ?
Connaissent-ils seulement le Siècle des Lumières,
La Révolution française, notre Marseillaise,
Pour attenter à ce qui nous est le plus cher,
Notre Liberté d'expression, et la taire.
A ces barbares, opposons nos coups de crayons,
Notre Liberté chérie, nous la défendrons,
Cabu, Charb, Honoré, jamais nous n'oublierons,
Tignous et Wolinski, nous vous resaluerons,
Car il n'est pas question de capitulation.
Aux fanatiques contre la République,
Contre l'obscurantisme, usons des graphismes !
Anne-Marie VERNIENGAL-BARBIER
11 janvier 2015 - République-Nation
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Laurent,
Ce que les poètes, engagés dans leur temps, doivent faire ?
Peut-être parce qu'un poète est encore plus près du citoyen artiste, dessinateur, musicien,.. que de l'écrivain, le Poète doit amplifier sa voix d'humaniste, doit démultiplier ses écrits qui soulignent la liberté (sous toutes ses formes), l'égalité et la fraternité entre les individus d'une vraie Démocratie (Démos = Peuple, en grec).
A toi, créateur de mots (Poaimer) à cogiter pour trouver un mot qui exprime cela. Sic ! Ce n'est pas un ordre, c'est une boutade.
Amicalement
Alain MONTOUX
Reçu le 12 janvier
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Liberté, Egalité, Fraternité
En hommage et à la mémoire des victimes des attentats criminels commis entre le 7 et le 9 janvier 2015
Puisque l’on tue au nom d’un vulgaire croquis,
Les Tignous, les Cabu, les Charb, les Wolinski,
Qu’on abat lâchement pour un simple dessin,
Un planton de service, un flic, un citoyen ;
Puisque c’est coups de feu contre coups de crayon,
Qu’on fait couler le sang pour encre vermillon ;
Puisque certains voudraient nous imposer leurs lois,
Par la force et le feu, mater l’esprit gaulois,
L’empêcher d’exprimer, d’écrire ou dessiner,
C’est donc la Liberté qu’on veut assassiner.
Au pays de Zola, de Hugo, de Voltaire,
Ils croient qu’avec une arme, ils vont nous faire taire !
Mais notre vieux pays, malgré les maux soufferts,
Malgré les coups portés du tréfonds des enfers,
Malgré ses enfants morts, ces crimes odieux,
Jamais ne baissera ni les bras ni les yeux !
Car notre beau pays qu’est la Terre de France
Protégera toujours le droit, la tolérance.
Il n’est pas né celui qui viendra parmi nous
Briser la Liberté pour la mettre à genoux.
Stéphane TRANNOY Le 10 janvier 2015
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Bonsoir Laurent, eh bien oui, moi aussi je me doutais un peu que j’aurais besoin d’exorciser cette terrible semaine. J’ai pensé que seuls les enfants avaient le pouvoir de « consoler la vie » et c’est comme cela qu’est venue « prends ton cerceau » hier. C’est encore brut de brut et les arpèges peinent encore à passer mais ça vient du cœur.
Prends ton cerceau
Prends ton cerceau petite fille,
On s’en va consoler la vie.
Prends ton cerceau petite fille,
Ce soir on s’en va consoler la vie.
Il pleut des larmes sur la ville,
Le rire est mort ce matin,
Prends ton cerceau petite fille,
La vie l’emportera demain.
Hier est venue la barbarie,
On n’avait pas voulu y croire,
Des terroristes du terroir,
AOC de nos rêves meurtris.
Prends ton cerceau petite fille,
On s’en va consoler la vie.
Prends ton cerceau petite fille,
Ce soir on s’en va consoler la vie.
Le sang a abreuvé la terre,
Aux bacchanales de la mort,
Pour un dieu fou, pour ses enfers,
Les barbares ont tué la Lumière.
Hier est venu le temps des larmes,
Lorsque s’est tu le chant des armes,
Le vent hurlait son désespoir,
Sur la ville morte vêtue de noir .
Prends ton cerceau petite fille,
On s’en va consoler la vie.
Prends ton cerceau petite fille,
Ce soir on s’en va consoler la vie.
Amitiés
Eric ZAHND
*
16 janvier 2015
Tout ou presque a déjà été dit, écrit, chanté, slamé, le plus souvent avec talent, sur ce sujet. J’ai juste tenu à apporter mon humble contribution à la reconnaissance d’un événement qui a sensibilisé bon nombre de Français de toutes origines et de toutes confessions.
Nous sommes tous des « Charlie »
Qui aurait pu penser, lisant « Charlie Hebdo »,
Que ses dessinateurs y laisseraient leur peau ?
Se produire dans « Charlie », fut leur apostolat,
Hélas d’ignobles charlots se dressèrent contre ça.
« Charlot », le mot est faible, car, à la vérité,
C’était de « vrais salauds » », doublé de fous à lier.
Se proclamer « Charlie », nous permet d’encenser,
Cabu, Wolinski, Honoré, Tignous et Charbonnier,
Tous avaient le trait juste, cet humour décapant,
Qui faisait de « Charlie » un journal hors du temps.
Se proclamer « Charlie », expression galvaudée,
Restera le symbole d’une grande Fraternité.
N’oublions pas non plus la Porte de Vincennes,
Théâtre où une crapule vint assouvir sa haine.
Hypermarché Cacher où d’innocents héros
Périrent sous les balles de ce fieffé salaud.
Nous pensons de tout cœur à tous ces policiers,
Tombés au champ d’honneur pour notre Liberté.
Notre peuple, à ce jour, est proche de sa police,
Qui allie son devoir au sens du sacrifice.
Se proclamer « Charlie » a rendu sa fierté,
A la France éternelle éprise de liberté.
Egalité, Laïcité, orgueil de la Nation,
N’ont jamais fait obstacle à aucune religion.
Chacun peut exprimer par plume ou par dessin,
Sans craindre aucune censure, nos vies au quotidien.
Nombreuses caricatures en ont toujours fait foi,
Elles sont fruits d’une culture qui respecte la loi.
Hélas bien des pays ne nous comprennent pas,
La colère demeure chez tous les fous d’Allah.
Loin de porter les germes d’une guerre de religion.
« Charlie » n’a qu’un souci : « liberté d’expression ».
J.P.P.
(Joyeux Provocateur Patenté)
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Acrostiches de Charlie et… de Charly
Ciel, pourquoi donc égorger le Coq?
Hier, c'était la mise en index du Codex
Aujourd'hui, c'est la mise en sac du net, des fax.
Réponses à ma fiancée, doivent-elles être contrôlées ?
Lettres pour fustiger la mauvaise gestion de la cité,
Incantations pour demander qu'il pleuve au désert,
Est-ce qu'il faut qu'on défende de faire cela sur terre ?
*
C'est sur la corde raide que se joue la danse vraie.
Hommage à vous qui vous risquez sans désemparer.
A vous nos éloges, vous qui, pour la vérité, pour la vie
Risquez la vie et tout ce qui est chèrement acquis
Laissant au lecteur la chance de savoir, et de pouvoir.
Il faut qu'on vous encourage, qu'on vous emboite le pas
Et qu'on donne hebdomadairement jour à la vie, à la liberté.
*
C'est aujourd'hui ou jamais:
Hier ne peut compter que s'il peut aider
A rectifier le tir, à maintenir la liberté
Rien que ce concept, si cher à Jeanne d'Arc
La Pucelle aux yeux limpides qui brava la mort.
Il faut aujourd'hui aiguiser nos crayons, chercher des mots
Et, comme le semeur, les offrir à l'Univers...
*
Cicéron, s'il était là de nos jours
Haro serait lancé encore plus fort sur les coeurs
Arides qui ferment les yeux pour ouvrir le feu
Ruiner la planète où eux-mêmes vivent
La détruire et en faire un champ de macchabées...
Il est louable de voir que ses lettres pour la liberté
Et pour l'amour de la terre, notre patrie à tous, restent vivaces!
*
Ce que le peuple meurtri pense tout bas
Homme de lettres, femme aux paroles sacrées
Accepte de les mener aussi loin que vont les ondes
Reste à ses côtés, du côté de ceux que blessent
Le despote, l'inconscient, l'homme à la pensée unique
Indique la voie à suivre, à tous les aveugles
Et si le dard du bourreau te touche, reste debout!
*
Charmant nom au parfum des fleurs
Hortense trouve la couleur de tes lignes déconcertantes
A droite, on te dit railleur
Rois et reines, tu dessines leurs atours sans être courtisan
Le côté gauche te déclare aussi déconcertant...
Il faut dire alors que tu es au milieu
Et peut-être nulle part, ou du côté...de la liberté...
Charly...MATHEKIS, RDC
Ce que nous écrivons
Honore ce qui bouillonne au fond
Au plus profond de notre âme
Rassure-toi,héros que brûlent les flammes
Les flammes infames des tyrans:
Il sortira de tes cendres,de ton sang
Et de ton courage,un nouveau souffle pour les vivants...
Charly...MATHEKIS, RDC
Ne jamais laisser tranquille la conscience de celui qui pille/
*
C'est ici le salut
Humanité, déchiffre le signe
Accepte de vivre sous le règne
Revigorant de l'amour
Le salut est dans le regard
Immortel que te communique l'écrivain
Et qu'il veut que tu étendes partout.
*
Calice sacré où le sang se fait salut de l'humanité
Homme riche qui se fait mendiant pour élever les humbles
Ascète au coeur qui se fait rendez-vous de tolérance
Roi qui se laisse insulter par ses sujets
Laisse-nous nous imprégner de ta divinité
Initie-nous à ta grandeur, à ta dignité
Et le Palestinien restera frère de l'Israélien, le loup ami de l'agneau.....
*
Cher Laurent, et vous les amis du Verbe Poaimer
Histrions sacrés à la main qui danse sans se lasser
Afin que l'enfant qui dort rêve d'un monde fleuri
Rêveurs sacrés qui savez vous dépasser et qui êtes
Les remparts de l'unité de la planète
Il n'y a que nous, poètes, sachons-le
Et rien que nous, qui sauverons les égarés : courage!
*
Cesse de pleurer, Charlotte
Habille-toi de ta blouse neuve
Allons, tous, dans la roulotte
Roulons et allons sur les routes
Livrer des messages de joie, de paix
Initions de nouvelles danses, dépassons
Envie de vengeance et désir de repli sur soi.
*
Ce n'est pas en cassant le thermomètre,
Hommes et femmes de toutes les contrées,
A mon avis, que nous baisserons la fièvre
Resterons-nous ignorants des principes
Les plus simples selon lesquels ce qui aiderait
Iles et volcans, hommes et bêtes à survivre
Et à vivre en harmonie est de nous guérir de l'égoïsme?
*
Ce qui me fait mal :
Hacher l'espoir d'un peuple
Accepter que les fleurs aillent
Rouler dans la mare ou faner au désert,
Les écraser sous sa botte, sous le char,
Initier une campagne pour faire pleurer
Écoliers et leurs parents, et c'est, pour le plaisir de soi!
*
C'est pas ce soir que l'oiseau
Hochera la queue pour le crapaud;
A son amour seul, il réserve les plus beaux
Rire, les plus jolies courbettes:
Le voici perché sur le plus haut sommet du baobab
Il chante, il danse, il décrit un cercle impeccable
Et le chant de la mort du char ne lui fait pas peur!
Laisse d’acrostiches de Charly...MATHEKIS, RDC
sur plusieurs envois et plusieurs jours de janvier 2015.
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Bonsoir,
Mais où va le monde ? Le pilote est fou, le pilote est mort...
Voici deux textes écrits en mai et juin puis 2 nouveaux, écrits en direct :
Où est la raison ?
Cœurs contre canons
Les idées explosent
Deviennent contagion
Pour défendre leur cause
Cœurs contre canons
Qui est le vaincu
Quand les oraisons
Déferlent par les rues ?
Cœurs contre canons
Où est la raison ?
La révolte qui gronde
Devient furibonde
Cœurs contre canons
Qui est le vaincu ?
Dans la déraison
L’espoir abattu…
Virginie TOURNEBIZE, le 23 juin 2014
*
Colombe de paix
En colombe de paix, je vole et m’enrhume
Aux courants de violence qui frôlent mes plumes
Me piquent les yeux par leur goût d’amertume
Je suis colombe de paix, colombe d’espoir
Je ne fléchirais pas, mon rôle est de croire
En la déferlante de paix gorgée à la lie
Du goût du bonheur, de douces utopies
En colombe de paix, je semence les rêves
Qui coulent goutte à goutte abreuver la sève
Des brins d’insouciances, des frivoles fèves
Je suis colombe de paix, colombe d’espoir
Je survole en amie le moindre territoire
Je ne prendrai le risque qu’un seul vire au noir
Se laisse engloutir par l’atroce désespoir
En colombe de paix, je vole et prétend
Redonner au monde un sens prospérant
Aux idées sereines, à l’Amour insouciant
Je suis colombe de paix, colombe d’espoir
Conçue pour la vie, pour pérenniser l’Histoire
Construire sans détruire pour sauver vos vies
Construire sans détruire pour sauver la Vie…
Virginie TOURNEBIZE, le 3 mai 2014
*
Idées floribondes
Mais où va le monde ?
Le pilote est fou
La raison succombe
Le pilote s’en fout
Mais où va le monde ?
Pas au paradis
Des idées infécondes
Infectent les esprits…
Réveillons le monde
Secouons nos idées
Qu’elles deviennent floribondes
De fleurs de liberté
Réveillons le monde
Pilotons en humains
Affranchissons-nous des ondes
Des dogmes manichéens …
Virginie TOURNEBIZE, le 17 janvier 2015
*
Insaisissable
Les crayons affûtés
Les idées bien armées
En encre la liberté
Le papier défroissé
Les traits bien assurés
En ancre la liberté
Les cartouches d’humour
Sur la table renversées
Se vident sur le feuillet
Trop tard pour les refermer
Trop tard pour les rattraper
L’humour a pris des libertés
La course-poursuite est entamée
Pour mettre à mort ces pamphlets
Mais l’humour insaisissable
Se moque des pisteurs surarmés
Les auteurs assassinés
Dans la stupeur sont encensés
Les pleurs arrosent la liberté
Trop tard pour la déraciner
Trop tard pour vouloir l’étêter
Insaisissable, elle prend des libertés..
Virginie TOURNEBIZE, le 17 janvier 2015
Voilà, c'est tout pour le moment,
Poétiquement et librement !
*
RENDONS TOUT
Rendons tout Tout à Charlie Le droit de vivre Et de vivre sa vie
RENDONS TOUT
Le mot au mot L'image à l'image Et la liberté à la liberté
RENDONS TOUT
La France à la France Et le Monde au monde
RENDONS TOUT
Le poème au poème Ô poésie La beauté à la beauté Et la douleur à la douleur
RENDONS TOUT
JE est un AUTRE JE est CHARLIE JE est FRANÇAIS JE est l'ICI
JE est l'AILLEURS
RENDONS TOUT
La langue aux langues Et la parole à la parole
RENDONS TOUT SANS CRAINTE
Le rire au fou rire L'immonde au sublime La merde à la grâce Et le pleur à la Joie
RENDONS TOUT
Le jour au jour et la nuit à la nuit Le bleu au bleu et le ciel au ciel Et l'amour à l'amour à l'amour
RENDONS TOUT
Le vivant au vivant Et Charlie à Charlie.
Jean-Luc PROULX Montréal, Québec, Canada
Reçu le 18 janvier 2015.
*
LE REVEIL DE L’OPINION
(En acrostiche : La Liberté de la Presse)
Langages universels, dessins et humour ont moqué
Avec esprit, depuis toujours, les sujets de société.
La politique, les religions sont alors croquées.
Intégristes, xénophobes, racistes, dessinés,
Bravo la presse qui, endeuillée, s’est relevée,
Entraidée, financée et soutenue par les autorités.
Réveiller les consciences avec réalité et risibilité,
Teintées de symboles incompris d’une minorité,
Éditée, cette évidence avec drôlerie, est démontrée.
Défi prétexté, déconsidéré, diffamé, non analysé
Entraîne une union internationale avec solennité.
La Liberté d’expression, sans haine est légalisée
Alors le droit à la satire diversifiée est autorisé.
Panoplie de revues, de toutes les sensibilités,
Révélations plaisantes ou non divulguées,
Engagent à reconsidérer le besoin d’éduquer.
Scènes d’horreur pour avoir caricaturé et publié,
Scandalisée, l’opinion réveillée, rassemblée, a défilé,
Encouragée, grâce aux crayons, à lutter pour la Liberté.
Hervé DONJON
Reçu le 19.1.2015