LA MAC FAIT SON CINÉMA
La Maison des Associations Culturelles de L’Haÿ-les-Roses est en fête en son Moulin de la Bièvre le dimanche 23 juin à partir de 11 heures. Le Verbe Poaimer y participe avec des poèmes inédits sur le cinéma, un numéro spécial de Jeux d’Epreuves offert sur place, des lectures de poèmes, la présentation d’un diaporama sur le Bateau-ville et d’un film sur François Dyrek, qui fut comédien et habita L’Haÿ-les-Roses, il est le créateur du logo de l’association.
A la fête…
A la fête des Associations de la MAC
Chantons, dansons, peignons, poémons en costumes
A la lettre Art et c’est Accords et c’est Agrumes
Et répliquons par du théâtre en tac au tac
Le soleil qui nous voit du haut de son hamac
Dissipe les malentendus comme les brumes
S’animent les chaussons, les pinceaux et les plumes
Et tout ça se compose en cercles comme en vrac
A la fête notre plaisir c’est le partage
Prenez part à la ronde, au chœur comme aux images
Tourne, tourne le film pour s’y voir en portraits
Le soleil qui s’endort dans la rivière proche
Fait avec nos échos des éclats sur les roches
Du Moulin mis à neuf où l’aube chanterait
Texte u971 de Laurent DESVOUX,
écrit à Paris sud le mardi 7 mai 2013
en prévision de la fête du dimanche 23 juin
au Moulin de la Bièvre de L’Haÿ-les-Roses,
73 Avenue Larroumès.
*
LES STUDIOS DU MOULIN PRÉSENTENT
« LA MAC FAIT SON CINÉMA »
Les associations, actrices, sont sollicitées.
Apporter des projets au moulin est bienvenu.
Marier culture, théâtre, poésie, les bonnes idées
Accueillies avec bienveillance sont au menu.
Cinéma, spectacle, projection, sélection, production,
Finalement, ce thème proposé, accepté, validé est clair.
Acteurs en action, voici les diverses réalisations
Inspirées par le Moulin Rouge, Star Wars, les Westerns, Hair.
Tableaux projetés, exécutés, nuancés, méritent l’ovation.
Séducteurs, dialogueurs, rimeurs, beaux parleurs,
Oyez troubadours bénévoles, la chaleur de vos ardeurs
Non-stop va faire la joie des petits et grands spectateurs.
Collectivement, le rêve finalement devient réalité,
Imaginé avec complicité, varié, le film défile
Naturellement conçu, avec talent et doigté,
Élaboré et révélé avec efficacité subtile,
Magie cinématographique grâce à la volonté
Artistique des participants inventifs et habiles.
Hervé DONJON
Du Verbe Poaimer
*
CESARS ET OSCARS
Comment ne pas saluer, en période de crise,
Le film « Les Intouchables », suivi de « The Artist »,
Une bouffée d’air frais, qui permet d’encenser,
Un cinéma Français, qui croule sous les lauriers.
Merci pour ce César qui sacra Omar Sy.
Merci pour l’Oscar que Dujardin ravit,
Grand merci pour la grâce de Bérénice Bejo,
Grand merci à Cluzet, cloué sur son chariot.
Merci Hazavanicius, Nakache, Toledano,
Qui se sont révélés, Metteurs en scènes géniaux.
Ces deux films nous donnent l’irrépressible envie,
D’applaudir à deux mains ces divines comédies.
Merci à leurs auteurs et merci à tous ceux,
Qui contribuent ainsi à rendre les gens heureux.
Merci au Septième Art, qui, il faut bien l’avouer,
N’a pas toujours été…aussi bien inspiré.
Jean-Pierre PALISSIER
J.P.P.
(Je Promotionne la Pellicule)
*
Elle fait son cinéma
Sur l'écran noir, de mes rétines,
Elle danse, elle joue, la cabotine,
Ses talons, haut perchés, sur des aiguilles,
Elle se déhanche et mes yeux brillent.
S'envolant sur son doux visage,
Ses longs cils papillonnent, sauvages,
Mon cœur virevolte, rejoint ma belle,
Sur l'écran noir, me pousse des ailes.
Sur l'écran noir, de mes rétines,
Sa bouche en cœur, la rend mutine,
Au-dessus de sa paume en l'air,
Son menton se niche et espère,
Des regards posés, sur ses airs,
Pour surtout ne pas s’effacer,
Elle fixe son cinéma plein air,
Sur l'écran noir, de mes journées...
Virginie TOURNEBIZE
le 31 mai 2013
sur la N7 en route pour Clermont-Ferrand
*
Arrière-plan
Notre boule bleue, loin, minuscule,
Au beau milieu du grand écran.
Qu’elle est jolie, notre petite bulle,
Aux reflets de ses océans.
Zoom, sur ses éternelles,
Si blanches et froides, à fleur de ciel,
Perchées, sur les hauts vaniteux,
De ses doux sommets montagneux.
Arrêt, sur une image en fleur,
Aux couleurs de l'arc-en-ciel,
Caressant les yeux des rêveurs,
Qui peuvent en humer jusqu'au miel.
Travelling, sur une forêt en liesse,
Accueillant le printemps changeant,
Les bourgeons chargés de promesses,
Chuchotant des rêves verdoyants.
En arrière-plan, les décors filent,
Les paysages se défilent,
Pour mettre en avant les acteurs,
Qui nous transportent en douceur.
Dans des bots de scénarii,
Où la vie en tourbillon,
Multiplie moult émotions,
De nous, spectateurs, ébahis.
Virginie TOURNEBIZE
le 31 mai 2013
sur la N7 en route pour Clermont-Ferrand
*
Le Château de ma mère
C'était dimanche après-midi
Au temps de mes souliers vernis
Nous sortions, première fois,
Où j'allais au cinéma.
Bien sûr. La Belle et le clochard,
Bien sûr, les esquimaux à la vanille
Qu'importe si la chose est banale
J'avais la tête dans les étoiles.
Puis vinrent les mercredis
Au temps où j'emmenais mes frères
Peter Pan, La Guerre des Boutons,
Moi, je regardais les garçons,
La Boum, Les Tontons Flingueurs,
Les copines et les chanteurs,
Petit Bal pour premier bisou
J´avais la tête un peu partout.
Ça y est, on est au travail,
Le temps fuse comme la mitraille,
Ruée vers l'Or pour Soupe aux Choux
La vie vous roule comme un caillou
Tous les Matins du Monde s'enchaînent
Le temps d'avoir quelques enfants
De planter tout à tour sa graine
On n’a rien compris à la scène.
Il conviendrait, la vie est dure,
D'évoquer l'âge, cet ange noir,
Je n'ai pas envie de conclure
Avec ce Visiteur du soir
Dans le beau Château de ma mère,
On nous enseignait la magie
La vraie, celle que l'on repère
Lorsque l'on a un peu mûri.
Une cerise, une rivière, un oiseau de paradis,
Un nuage sur la mer, une plume, un bébé qui rit,
Qu'importe si la chose est banale
On fait tous les mêmes escales
Le grand souffle de l'univers, la vie,
Enfin, la vie qui bat
Le grand partage qui ne se voit pas
Et ce n’est pas du cinéma.
Dominique-Marie GIBAUD avec Le Verbe Poaimer
*
Guantanamera
C’est une chanson
Ainsi qu’un film burlesque.
Une histoire qui se passe à Cuba
Où vit Georgina, la tata.
Elle a décidé d’aller voir Gina sa nièce
Et Candido son amour de jeunesse,
Tous deux vivant à Guantanamo.
Hélas, à peine arrivée, Georgina trépasse !
Suivant sa volonté, avant de l’inhumer,
Ils devront traverser l’île de Cuba
En évitant un nouveau plan d’État :
Pourquoi réglementer les transports mortuaires ?
C’est que les Cubains refusant d’être enterrés
Dans les lieux où ils ont sauté le pas
Avaient trouvé le moyen de s’offrir un voyage
Sans payer quoi que ce soit.
En compagnie de Gina et de son mari,
De Candido et de feue Georgina
Nous zigzaguons à travers l’île,
Évitant la police et tous ces tracas.
Oubliant joyeusement le sort de Georgina
Sur fond de la fameuse chanson :
Nous sommes à Cuba.
Claude SAINT-FORT
*
Quand le lion est mort,
les chacals se disputent l’empire (Michel Audiard)
Yesse seur !
Les Tontons Flingueurs
Seront toujours les meilleurs.
Il y a des méchants pas si méchants
Et des méchants vraiment méchants,
Mis à part Fernand, venu de Montauban.
Fernand aura pour tâche
De remettre de l’ordre dans les affaires du Mexicain
Aidé de Jean, le valet qui parle anglais
Et de maître Folasse qui tous deux gardent la place.
Il y a la douce Patricia,
Elle doit passer le baccalauréat
Puis épouser Antoine, moderne musicien.
Tous ces beaux projets se voient contrecarrés
Par divers ennemis
À commencer par les frères Volfoni,
Des experts en diplomatie.
Cependant ils n’effraient pas Fernand,
Lui est pressé de retourner à Montauban.
Il échappera au nervousse breakdone,
Et ne sera pas éparpillé par p’tits bouts
Façon puzzle ainsi que l’a promis
Ce cher Raoul Volfoni.
Mais il récupérera le pognon, le grisbi,
Et nous laissera de fameuses répliques,
Le gugusse de Montauban.
Ah ! Nos Tontons !
De vos répliques jamais ne nous lasserons.
Ainsi que vous le dites :
Si le prix s’oublie, la qualité reste.
Et nous, cet avis nous partageons,
Chers Tontons.
Claude SAINT-FORT