Dizains, onzains, douzains du 10.11.12 avec Le Verbe Poaimer
Toujours dans la foulée d'une inspiration débordante. Passons au Onzain. J.P.P.
PS: je dois m'absenter. Le Douzain ne saurait tarder.
10 Novembre 2012 St Léon
Petit onze-un ! Quel score !
Onze vers, c’est difficile,
Rien ne rime avec rien,
Ce nombre indivisible,
Est un nombre incertain.
Malgré tous mes efforts,
Je peine à bien trouver,
Un bien pénible accord,
Qui consente à rimer.
Pour moi, faire des onzains,
Pourrait juste justifier,
Le Paris St Germain, version Qatarisée.
J.P.P.
(Je Pèse mes Propos)
Dernier poème en douze vers à un train d'enfer. J.P.P.
10 Novembre 2012
Douze vers…solitaires ? Sûrement pas !
Un poème en douze vers, ce n’est que trois quatrains.
Qui par un temps d’hiver, dégèlent votre main.
Est-ce des vers solitaires ? Cela ne se peut pas.
Seuls des vers solidaires, paraissent de bon aloi.
Parmi les faits divers, qui mérite ces vers là,
Il est un fait d’hiver, qui attise le verglas.
En effet, prenons garde de nous laisser glisser,
Vers de revanchardes, querelles de clocher.
Demain Onze Novembre, nous allons célébrer,
L’armistice évidente, mettant fin aux tranchées.
Cette date est la seule, vraiment habilitée,
A faire d’un linceul, une robe de mariée.
J.P.P.
(Jovial Pacifiste Pugnace)
*
10, 11, 12, en ce 10 novembre 2012
Le 10 est doublement parfait :
Équilibré, il accepte de se diviser
Par deux sans barguigner.
Le 10 est protéiforme
Croix chez les chinois, il est X à Rome.
À la belote il est dix de der,
Décade ou décennie suivant le pays.
On le dit strike au jeu de quilles
Il se fait décan en astrologie
Mais toujours 10h10 en horlogerie.
Le 11 est un numéro peu ordinaire
Qu'on oublierait facilement.
Sa place nuisant à sa carrière,
Puisque coincé transitivement,
Il est passage du 10 au 12 simplement.
Mais le 11 claudique sans hésiter
Entre l'aîné et le cadet
Et question légende il est fort discret !
À l'égal de ses frères les nombres premiers,
11 demeure un mystère
Que l'on n'est pas prêt d'élucider.
Comme le 12 est beau et sage !
Utilisé depuis les premiers âges
Il régit les cieux de l'humanité.
12 formant un ensemble parfait
Il est impossible de s'en passer.
Sans lui pas de travaux d'Hercule
Et pas d'horoscope chinois.
Il nous le faut pour les pendules,
Et diviser l'année en 12 mois.
12 est redoutable parfois :
En 12 Auguste imposa Tibère
Et naquit à Antium Caligula.
Là s'arrêtent mes poèmes
Dizain, onzain, douzain.
Je n'en ferai point 13 à la douzaine,
Ce sera pour l'an prochain.
Claude SAINT-FORT le 10.11.12.
*
Quelle date étrange que celle d’aujourd’hui !
Comme une étoile filant vers la fin des temps
Ou arc-en-ciel au-dessus des océans
Tu enjambes insolite et pour très longtemps
L’avant-dernier mois de notre an douze deux mille
Comme un pont pour des rencontres souriantes
Où l’horloge a déjà prévenu du temps
Laissant derrière toi surtout le printemps
Tu nous pousses à aller encore de l’avant
Toujours et encore plus vite, satané temps
Cette date ne restera plus très longtemps.
VERNIENGAL-BARBIER A. Marie
*
Mon ailleurs
L’automne est arrivé sur l’étrange forêt
Dans une éternité, les feuilles rougissantes
Lèvent le jaune vert des lueurs frémissantes
Quand l’horizon sans fin semble marquer l’arrêt
Glissent à l’infini couleurs d’apocalypse
Entre les frondaisons, se mourir d’une ellipse
Pour un silence roux ravivé de parfums
L’humus au goût de miel lentement se réveille
La fraîcheur d’un ailleurs disperse les embruns
Comme un frisson, secret, qui murmure à l’oreille.
Christophe DUCHEMIN